
Sommaire
- Où en est le projet ?
- Où seraient implantées les 4 éoliennes ?
- A quelle distance des maisons ?
- Impact sur le prix de nos maisons
- Autres communes les plus impactées
- Nombre d’éoliennes existantes ou projetées autour du Ployron
- Un fort impact sur les oiseaux
- Situation de la commune
- Des habitants vent debout contre le projet
- La commune a-t-elle besoin d’argent ?
- Qui est l’opérateur ?
- Qui paiera le démantellement à la fin ?
- A qui profite le … projet ?
Où en est le projet ?
- L’opérateur va prochainement déposer à la préfecture sa demande d’autorisation environnementale pour construire le parc éolien.
- Les services de l’État vont instruire cette demande et éventuellement demander des améliorations.
- Une fois le dossier prêt il y aura une enquête publique à laquelle les habitants pourront participer.
- A l’issue de l’enquête , le préfet décidera s’il rejette ou donne l’autorisation environnementale.
- Sa décision sera probablement attaquée en justice, soit par l’opérateur si le préfet rejette sa demande, soit par nous s’il l’accepte. La justice prendra la décision finale.
A partir d’aujourd’hui on peut compter environ 3 ans d’ici à cette décision.
De quoi parle-t-on ?
- 4 éoliennes de grosse puissance (4,2 MW),
- hautes de 165 mètres en bout de pale,
- avec des rotors d’un très grand diamètre : 135 mètres,
- et surtout une garde au sol* très basse, de seulement 33 mètres.
*La garde au sol est la distance entre le bout de la pale de l’éolienne et le sol.
Décodage
Le bout de la pale tournera à plus de 300 km/h à seulement 35 m au-dessus de nos têtes et la pale découpera tout ce qui vole, oiseaux et chauves-souris, entre 35 mètres et 165 mètres d’altitude.
Les fondations : 8.000 tonnes de béton et des centaines de passages de bétonnières
Chaque éolienne aura une fondation de 26 mètres de diamètre et 3 mètres de profondeur, en béton ferraillé, d’un poids d’environ 2.000 tonnes, soit 8.000 tonnes de béton en tout ! C’est le mur de l’Atlantique.


Où seraient implantées les 4 éoliennes ?
- À l’ouest de la commune, à mi-chemin entre Le Ployron et Godenvillers, dans une zone plate, sans arbres et « qui a peu d’intérêt » dit l’opérateur… sauf pour les habitants.
- Des pistes de desserte seront créées des chemins asphaltés et des plateformes de montage de chaque éolienne créées.
Extraits du dossier officiel de l’opérateur (RNT p13-14)


Décodage
Les vents d’ouest, qui sont dominants porteront vers le village, jour et nuit, le bruit des éoliennes.
Les rayons du soleil couchant à travers les pales créeront un effet stroboscopique très perturbant.
Quand le conseil municipal a voté son accord pour l’étude du projet de l’opérateur, sa condition était que les éoliennes soient implantées à l’est de la commune pour qu’il y ait moins de nuisances. En 2021 l’opérateur présentait la zone d’implantation à l’est de la commune. Malheureusement c’était un mensonge, l’opérateur veut maintenant mettre les éoliennes à l’ouest de la commune, tout près des maisons avec beaucoup de nuisances.
Le conseil municipal a cru l’opérateur sans prendre le conseil d’une personne compétente : il ne peut plus rien faire pour empêcher l’implantation des éoliennes.
A quelle distance des maisons ?
Entre 552 et 700 mètres des habitations du Ployron et de Godenvillers
Photo planche p37 du RNT


Décodage
C’est un vrai mur d’éoliennes qui sont beaucoup trop près du village.
Elles seront visibles de partout, en particulier de toutes les maisons de la grande rue, de la rue des prêtres, de la D152.
Nous serons au pied d’une installation industrielle qui tourne 24h/24, 365 jours par an, qui clignote avec des lumières rouges la nuit, entre aéroport de Roissy la nuit et banlieue industrielle le jour.
Pour info, la communauté de communes du Grand Roye a interdit dans son plan d’urbanisme (PLUi) de mettre les éoliennes de 165 mètres à moins de 800 mètres des maisons !
Quel sera l’impact sur le prix de nos maisons ?
Une baisse de leur valeur entre 20% et 40% selon leur emplacement.
Pas facile de vendre sa maison quand on a de ses fenêtres la vue sur les éoliennes au bout du jardin.
Plus aucun jeune couple ne viendra s’installer.
Le Ployron deviendrait une banlieue industrielle, c’est l’usine jour et nuit, mais sans aucun emploi pour nous !
Quelles seraient les autres communes les plus impactées ?
Godenvillers, Rubescourt, le Frestoy-Vaux, Domfront, Courcelles Epayelles, Tricot, Rollot, …
Sur la carte ci-dessous, les croix vertes représentent des éoliennes déjà construites. Les croix rouges sont des éoliennes refusées par le Préfet mais soumises à l’approbation de la Cour d’Appel Administrative de Douai. Les 4 ronds rouges représentent les 4 éoliennes projetées au Ployron.
Le photomontage qui suit cette carte a été fait par l’opérateur, (P39 RNT) vue depuis le croisement de la D152 du Ployron vers Godenvillers à plus de 100 mètres des premières habitations du Ployron.


Pour les habitants Godenvillers
Ils seraient pris en sandwich entre le parc éolien de la petite Sole à l’ouest de leur commune (éoliennes de 200 mètres de haut) et le parc du Ployron !
La commune deviendrait invivable.
Le photomontage ci-dessous (P39 RNT) a été fait par l’opérateur depuis la rue principale et non depuis les maisons de Godenvillers : il masque ainsi la vue des éoliennes pour sous-estimer l’impact. Les éoliennes seront visibles de partout. Voyez à Rollot.

Extrait du dossier de l’opérateur :
« Les jardins plantés cernent les habitations de Godenvillers, créant un masque visuel entre les maisons et les éoliennes. Toutefois, depuis certaines habitations, une ou plusieurs éoliennes seront visibles. Il est donc proposé aux habitants de la frange est qui le souhaitent, la plantation de végétaux en fond de jardin afin de créer un filtre supplémentaire et limiter ainsi les effets sur le voisinage… La palette végétale proposée s’appuiera sur des essences locales, que ce soit des arbres de haut jet, de moyen jet ou des arbustes : érable champêtre (Acer campestre), frêne (Fraxinus excelsior), cornouiller mâle (Cornus mas), cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), noisetier (Corylus avellana), sureau noir (Sambucus nigra), charme (Carpinus betulus), pommier sauvage (Malus sylvestris)…»
Décodage
L’opérateur se moque de nous !
Toutes les maisons côté Est de Godenvillers auront une vue directe sur les éoliennes immenses, en surplomb, dans un terrain totalement plat et les arbustes type sureau, et noisetier n’y feront rien.
Le contexte éolien autour du Ployron : une zone déjà totalement saturée
Dans un rayon de 10 kilomètres autour du Ployron il y aurait 80 éoliennes construites d’ici 3 à 5 ans, sans compter les projets comme celui du Ployron
- 23 éoliennes construites
- 27 éoliennes autorisées qui seront construites prochainement
- 17 éoliennes qui sont instruction (60% de chances qu’elles soient construites sous 3 à 5 ans)
- 27 éoliennes refusées par les préfets dont la décision est attaquée par les opérateurs devant la justice (70% de chances qu’elles soient construites sous 3 à 5 ans).
- les éoliennes en projet, comme au Ployron mais pas encore en instruction.
Plusieurs nouveaux projets sont à moins de 4 kms du Ployron :
- A l’ouest, Godenvillers un mur de 6 éoliennes de 200 mètres de haut,
- Au nord, le Frestoy, Rubescourt, Assainvillers, 5 éoliennes
- Montdidier, Assainvillers 4 éoliennes de 194 m de haut (construit en 2024)
- À l’est, le Frestoy, Rollot, Mortemer : 12 éoliennes (en partie construit)
Le Ployron serait totalement encerclé à 360°.
Le projet aura un fort impact sur les oiseaux
103 espèces d’oiseaux ont été répertoriées dans la zone d’implantation dont 28 en période de reproduction !
Depuis, la Fédération des chasseurs de l’Oise est contre ces projets.
La garde au sol très basse de ces éoliennes menace de collision de nombreux oiseaux en particulier migrateurs qui transitent par cette zone.
Les chauves-souris aussi sont menacées
La Pipistrelle commune est directement menacée de disparition car sa population a déjà baissé de 40% ces dernières années.
Une des éoliennes est implantée à moins de 200 mètres d’une haie, contrairement aux recommandations Eurobats.
L’opérateur reconnaît même dans son dossier (RNT) « l’impact global du projet avant mesures sur les Chiroptères devrait être : fort pour E1, moyen pour E2 et faible pour E3 et E4. »
Situation de la commune
Les habitants du Ployron refusent le projet
2024 : La pétition a été signée par 67 habitants (aux élections municipales de 2020 il y a eu 80 votants), soit la quasi-totalité des habitants de la commune hors les 11 personnes directement intéressés financièrement au projet.
Mai 2025 : 46 voix (68%) opposées à la signature du projet de servitude de passage entre la commune et l’opérateur ,22 voix (32%) favorables et 2 sans avis.
La commune de le Ployron a-t-elle besoin de cet argent?
Est-elle endettée ? NON. Elle n’a plus de dette depuis 2006.
Ses finances sont très saines, sa situation est bien meilleure que la moyenne des communes de taille comparable.
La commune n’a pas besoin de l’argent du parc éolien.



Qui est l’opérateur ?
Elements Green est une « start up », une petite société d’une cinquantaine de salariés.
Ce n’est pas un grand acteur établi dont le métier est de produire et de distribuer de l’énergie comme EDF, Engie ou Total qui ont les compétences et peuvent apporter toutes les garanties.
Éléments est surtout active dans le domaine photovoltaïque. Elle gère très peu de parcs éoliens en opérations à ce jour (Mery la Bataille en HdF)
Décodage
Monter un parc éolien requiert un très gros investissement de départ. La rentabilité vient après plusieurs années d’exploitation. Le risque financier est élevé avec les petits opérateurs.
Eléments a très peu d’expérience dans l’éolien, c’est un risque.
Il est impossible avec aussi peu de personnel de gérer et d’opérer des parcs éoliens et solaires aussi importants
À qui la société sous traitera-t-elle les travaux, les opérations, la maintenance du parc ?
Les objectifs des dirigeants, des actionnaires privés et des investisseurs des start up comme Elements sont de maximiser leur profit dans une échéance de 7 à 10 ans après leur investissement.
Cela signifie le plus souvent :
- revendre les parcs éoliens à des grands acteurs établis dans les 3 ans de l’obtention de l’autorisation de construction,
- revendre la société avec une grosse plus-value sous 7 ans.
On ne sait donc pas qui sera à la tête de ce parc éolien dans 7 à 10 ans.
Qui assurera la garantie de démantèlement ?
Qui tiendra les promesses faites par l’opérateur qui aura changé ?
Qui sera l’interlocuteur de la mairie ?
Qui assurera le coût du démantèlement à la fin de la vie du parc éolien ?
La loi a fixé le montant de la « provision pour démantèlement » que l’opérateur doit :300.000€ pour les 4 éoliennes.
Mais le coût réel du démantèlement est déjà bien supérieur, de l’ordre de 240.000€ par unité, soit environ 960.000€.
Cela signifie que 660.000€ du coût ne sont pas garantis.
Qui paiera ?
- L’opérateur, s’il est toujours là et qu’il en a les moyens.
- Sinon les propriétaires et exploitants qui ont touché les loyers devront payer,
La loi prévoit aussi que le préfet peut décider de ne pas faire démanteler les éoliennes dans certains cas. On n’est donc pas sûrs que les socles seront effectivement retirés à la fin de vie du parc.
A qui profitera le projet ?
Aux propriétaires et exploitants des terres sur lesquelles seront implantées les éoliennes. Le loyer est réparti à hauteur de 60% propriétaire et 40% fermier.
Ils toucheraient un loyer annuel estimé entre 16.000 et 21.000€ par éolienne.
Le maire et son second adjoint sont concernés par une éolienne qui serait implantée sur leur terre. Ils sont en conflit d’intérêt.
Ils ne participent donc pas aux votes du conseil municipal sur ce sujet.
La commune toucherait des impôts (IFER), des sommes pour l’entretien des chemins, pour les servitudes (si elle donne son accord) et probablement pour une salle des fêtes ou équivalent.
A ce stade on n’a aucune information vérifiable sur ces sujets.
Dans tous les cas les revenus fiscaux ne sont pas sûrs car le pays est tellement endetté que l’Etat ou la com de Com pourrait à tout moment prendre tout ou partie de l’argent de l’IFER plutôt que de le donner aux communes.